viernes, 27 de mayo de 2011

Regarde-moi!



Paroles



Regarde moi
je suis la France d'en bas
Le chomage et la crise
Mec c'est moi qui la combat
Je vis au quotidien

Ce que tu ne connais pas,
que tu ne comprends pas
Juste en bas de chez toi
Regarde moi (4X)

J'ai grandi loin des pays aisés
Avec des parents
qui ne parlaient
pas un mot francais
Des problèmes financiers
Obligeaient le daron
à rentrer du chantier
avec le dos cassé

Pour être sûr de ne plus
croiser les huissiers
Pour pouvoir les aider,
j'ai taffé au lycée
Car on m'a toujours dit que
les diplômes ramenaient un métier
J'ai passé mes soirées
à bosser d'arrache pied
Jusqu'au jour où j'ai réussi
mes examens avec succès

La fierté de la famille
J'étais la lueur d'espoir
Pour enfin leur
faire quitter la cité
Mais malgré mon CV,
toutes les portes se fermaient
Ils disaient trop qualifié,
moi je dirais trop balzané

Je me suis mis à bosser,
agent de sécurité
C'était provisoire pour assurer
l'arrivée du bébé
Mais les années passaient,
les factures s'entassaient
Je suis rentré dans une banque
cagoulé et j'ai crié

Regarde moi
je suis la France d'en bas
Le chomage et la crise
Mec c'est moi qui la combat
Je vis au quotidien

J'ai grandi
loin des milieux aisés
Complètement Francais,
de parents divorcés
A cause d'un père
au penchant alcoolisé
J'ai du stopper les études
pour mieux aider
La maman à payer
les couches de Johanna
Ma petite soeur a moi,
mon bijou, mon carma,
celle qui me redonne
le sourire quand ça va mal

Je la voyais déjà
médecin ou avocat mais
le destin a fait pour ma soeur
un autre choix
A 16 ans un bébé, un loyer à payer,
le père qui s'est barré
de peur d'assumer
Des dettes plein le cerveau
toujours pas de boulot
pour payer le lait,
les couches de ce petit marmot

Elle se met à tisser
pour pouvoir oublier
Le neurone explosait
à force de fumer
Un soir de juillet
le ventre plein de cachets
sur le répondeur des pompiers,
elle se met à crier

Regarde moi
je suis la France d'en bas
Le chomage et la crise
Mec c'est moi qui la combat
Je vis au quotidien

Moi j'ai grandi
dans un milieu aisé
Famille embourgeoisée,
je suis l'héritier
d'une famille richissime
dans le 16ème
Délégué dans une école privée,
diplômé, sans forcer
Grâce au don annuel de mon Padre
Toujours bien sapé, Dior,
Armani, ou bien Dolce
Je fais le tour du monde
en jet privé
Je fais sauter mes PV car
je déjeune à l'Élysée

Je passe mes soirées au Cost,
les narines enfarinées
Collectionne les nanas
Les belles Rihanna
Célibataire ravi
Je l'avais dit à Johanna
Et elle m'a ramené
un tout petit bébé
M'a dit qu'il était de moi
Et qu'il fallait l'assumer
Bien sûr je l'ai quittée
Et sans me retourner
Mais ce soir là,
elle m'appelle
le ventre plein de cachets
Pour la calmer,
je suis parti voir mon banquier
Un gars cagoulé est rentré,
m'a braqué puis a crié


Mírame, soy de la Francia más baja
Del paro y de la crisis
Tío, soy yo el que lo combate
Vivo a diario
Lo que tú no conoces, no comprendes
Justo debajo de tu casa
Mírame

He crecido
lejos de los países acomodados
Con padres que no hablaban
una palabra de francés
Los problemas financieros
Obligaban al viejo
a volver de la cantera
con la espalda rota
Para estar seguro de no cruzarme más
con los cobradores del frac
Para poder ayudarlos,
curré en el instituto
Ya que siempre me dijeron
que los títulos llevaban a una profesión
Pasé las noches
estudiando como un condenado
Hasta el día en el que aprobé
los exámenes con buena nota
El orgullo de la familia
Yo era su esperanza
para irse por fin de la barriada
Pero a pesar de mi currículo,
Se cerraban todas las puertas
Decían « demasiado cualificado »,
Yo diría « demasiado morenito”
Me puse a trabajar
como agente de seguridad
Era provisional,
para asegurar la llegada del bebé
Pero los años pasaban,
Las facturas se amontonaban
Entré en un banco
encapuchado y grité

Yo me he criado
lejos de los medios acomodados
Totalmente francés,
de padres divorciados,
A causa de un padre
con tendencias alcohólicas
Tuve que dejar de estudiar para ayudar
a mi madre a pagar el parto de Johanna
Mi hermanita, mi joya, mi carma,
la que me devuelve la sonrisa
cuando las cosas van mal
La veía ya médico o abogada
pero el destino hizo
otra elección para mi hermana
A los 16 años un bebé,
un alquiler por pagar,
el padre que se largó
por miedo a asumirlo
Con el cerebro siempre
lleno de deudas
Siempre sin trabajo
para pagar la leche
Los pañales de la criaturita
La neurona le explotaba
a fuerza de fumar
Una tarde de julio,
con la tripa llena de pastillas
En el contestador de los bomberos,
se puso a gritar

Yo he crecido
en un medio acomodado
De familia burguesa
soy el heredero
De una familia riquísima
en el distrito 16
Delegado de clase
en una escuela privada,
titulado sin esfuerzo
Gracias a la donación anual de mi Padre
Siempre bien vestido,
Dior, Armani o bien Dolce
Doy la vuelta al mundo
en avión privado
No pago las multas
ya que como en el Elíseo
Paso las noches en el Cost,
con la nariz manchada de harina
Colecciono a las chicas
Las guapas Rihanna
Encantado de estar soltero

Encantado de estar soltero
Se lo había dicho a Johanna,
Y me trajo una criaturita,
Me dijo que era mía
Y que había que mantenerla
Por supuesto la dejé
sin darme la vuelta
Pero esa noche me llamó
con la tripa llena de pastillas
Para calmarla, me fui a ver a mi banquero
Un tío encapuchado entró,
me apuntó con la pistola y gritó



No hay comentarios: